Alors que les primo-accédants avaient fait leur grand retour sur le marché immobilier en 2016 et 2017, force est de constater que des obstacles commencent à se mettre sur leur chemin. Pourront-ils encore acheter une maison individuelle en 2018 ? C’est ce que nous allons découvrir.

Moins de primo-accédants sur le marché

Fin 2017, les primo-accédants représentaient 60 % des acheteurs. En janvier, ils ne représentaient plus que 47 % de ceux-ci. Un chiffre très en baisse de manière assez soudaine, mais pas pour autant inattendue. De plus, s’ils sont moins présents sur le marché immobilier, ceux qui réalisent un achat maison neuve empruntent moins. En décembre 2017, le crédit moyen atteignait 200 153 € contre 196 604 € en janvier selon Cafpi.

Conception en atelier

Des aides au logement rabotées

La principale explication se situe au niveau des aides. En effet, les primo-accédants sont victimes de la suppression de l’APL accession pour faire construire maison individuelle, seul un achat dans l’ancien dans des zones détendues est maintenu, et seulement pour 2 ans. Rappelons tout de même que cette aide accompagnait chaque année en moyenne 50 000 ménages et permettait de réduire de 25 à 50 % le montant des mensualités. Le PTZ a également été touché par les réformes sur le logement du nouveau gouvernement. En effet, depuis le 1er janvier, dans les zones A, Abis et B1, le PTZ ne concerne plus que la construction maison neuve (ou appartement), il disparaît dans l’ancien. Dans les zones B2 et C, le PTZ ne finance plus que 20 % d’un achat dans le neuf. Rappelons que le PTZ n’est accordé qu’aux emprunteurs n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des deux dernières années, les primo-accédants sont donc fortement impactés par cette mesure.