Les taux sont à la baisse depuis deux ans et, même si certains envisageaient une hausse, ils sont aujourd’hui encore particulièrement favorables avec une moyenne en juin de 1,20 % sur 15 ans, 1,40 % sur 20 ans et 1,65 % sur 25 ans. Si cela peut paraître une bonne nouvelle pour les primo-accédants, la donne est différente pour les propriétaires désireux de réaliser un transfert de prêt.

Qu’est-ce que le transfert de prêt immobilier ? 

Pour mieux comprendre, revenons sur cette pratique très favorable pour les propriétaires qui souhaitent réaliser une nouvelle acquisition. Il n’est pas rare qu’un ménage souhaite vendre son bien pour en acheter un autre avant la fin de son crédit immobilier. Envie de changer de région, d’agrandir sa maison, il devient parfois nécessaire de trouver une autre résidence. Le transfert de prêt immobilier évite d’avoir à solder son emprunt de manière anticipée, et donc de devoir payer des frais, puis d’être contraint de souscrire un nouveau crédit. Ici, le concept est simple, le prêt est transféré dans les conditions initiales. Si le ménage a besoin d’un prêt complémentaire pour son achat maison sur mesure, seul le nouveau besoin de financement sera concerné par un nouveau taux.

Augmentation prix maison

Des conditions resserrées

Avec la baisse des taux, le prix maison individuelle pourrait augmenter. Pourquoi ? Parce que les banques ne souhaitent plus réaliser de transferts de prêt immobilier. Prenons un exemple simple. Un couple a acheté une première maison, il lui reste 150 000 euros à rembourser. Il trouve une nouvelle maison à 200 000 euros, il doit donc emprunter 50 000 euros. Sans le transfert de prêt, les 200 000 euros seront empruntés au taux actuel. Avec le transfert de prêt, le crédit de 150 000 euros court toujours avec l’ancien taux, seuls les 50 000 euros seront concernés par le nouveau taux d’intérêt. Or, si ces taux remontent, l’absence de transfert de prix pourrait impacter fortement le prix maison neuve.